Depuis plus de trois siècles, des premiers jardins ouverts au public à la fin du XVIIe siècle, comme les Tuileries à Paris ou le Hyde Park à Londres aux forêts urbaines contemporaines, les architectes, ingénieurs, paysagistes et leurs commanditaires se sont emparés de la question de la Nature en ville. Les réponses apportées sont inséparables des enjeux politiques et sociaux
L’exposition « Natures urbaines » explore cette longue histoire aux multiples dimensions, positionnant l’enjeu de la nature en ville sous l’angle de l’aménagement, de la santé, d’une fonction nourricière ou encore de l’esthétique.
Indissociable des questions d’usages et d’entretien, chacune des facettes de la nature en milieu urbain souligne l’interdépendance entre humain et végétal. À travers une sélection de peintures, gravures, cartes, livres, photographies et la présentation d’outils du végétal, « Natures urbaines » révèle les liens tissés entre nature et architecture et les perspectives de cette relation nécessaire.
De marginale à omniprésente, la présence végétale dans l’architecture tend aujourd’hui à se renforcer avec le regain d’un « besoin de nature ». Témoins éminemment politiques de leurs époques et vecteurs de modèles de société, les aménagements paysagers peuvent être une des clefs du salut des villes à l’aube d’un nouveau régime climatique et, pourquoi pas, impulser un nouveau contrat social-végétal.
Exposition au Pavillon de l’Arsenal jusqu en septembre 2024