On appelle ainsi les plantes sauvages urbaines, celles qui n’ont pas été plantées par le vouloir de l’homme. Et pourtant elles poussent à la lisière des trottoirs, dans les interstices les plus microscopiques de la ville, quelquefois même en hauteur sur les murs. Métaphore de notre société, ces « mauvaises herbes » renvoient à la marginalité des gens de la rue, à leur invisibilité ou encore leur étrangeté. Elles nous parlent -aussi- de l’adaptation, de la beauté et de la fragilité du vivant.
Je réalise une empreinte d’une plante sauvage urbaine dans de la terre fraîche du 14ème arrondissement issus de chantiers. Par une série de moules en négatif et en positif, j’obtiens un moulage en relief de la plante urbaine sauvage que je peins et viens accoler sur les édifices parisiens dans la rue.
Je fais aussi des installations en intérieur avec ces Résistantes de plâtre en composant une Pompéi moderne sur laquelle seules poussent des fleurs sauvages de plâtre dans une ville en ruine.